Un nouveau drame secoue le territoire de Walungu, dans la province du Sud-Kivu. Le samedi 30 août, de violents affrontements entre les éléments de l’AFC-M23 et les miliciens Wazalendo ont fait au moins 12 morts et 11 blessés graves, selon un bilan provisoire livré par des sources locales.
Le combat, qui a éclaté dès les premières heures de la journée, a été marqué par des échanges intenses d’armes lourdes, légères et des bombardements, entendus de 8h à 18h30.
Les villages de Muyange, Kalongo, Cimbulungu et Budodo ont été les principaux épicentres des violences. Des civils, pris au piège, ont été touchés par balles ou blessés par des éclats de bombes.
La panique a poussé les habitants à fuir massivement vers des localités voisines telles que Bolole, Mudirhi, Njove ou Kadji. Dans leur fuite, des familles ont été séparées et des personnes portées disparues.
Après une accalmie temporaire, quelques jeunes revenus sur les lieux ont découvert des corps sans vie et des blessés, dont deux jeunes garçons de Kalongo et un enseignant de Condo atteint par balle perdue.
Le village de Karhuliza, où les armes lourdes seraient installées, ainsi que Cibinda, Cega et d’autres localités, sont aujourd’hui vidés de leurs habitants.
La population s’interroge sur le rôle réel de l’AFC-M23, censée la libérer, mais qui semble être à l’origine de massacres à répétition.
Depuis leur entrée dans la région, plus de 100 personnes ont déjà perdu la vie. Face à cette escalade, les habitants de Kaniola appellent à un cessez-le-feu immédiat et à la restauration de la paix pour reprendre une vie normale.

