Après une année passée à l’étranger, Dany Banza Maloba, ancien ambassadeur itinérant du président Félix Tshisekedi et autorité morale du parti Avenir du Congo (ACO), a regagné Kinshasa ce samedi 8 novembre 2025, marquant un retour très attendu sur la scène politique congolaise.
Un retour stratégique dans un climat politique tendu
Le retour de Dany Banza intervient dans un contexte de fortes tensions au sein de l’entourage présidentiel, où les équilibres internes semblent fragilisés. Bien que Banza ait publiquement dénoncé certains collaborateurs du chef de l’État – notamment Kahumbu Mandungu Bula, conseiller privé, et Lisette Kabanga Tshibwabwa, directrice au cabinet présidentiel, qu’il accuse d’avoir ourdi un complot contre lui – il continue de réaffirmer sa loyauté envers Félix Tshisekedi, qu’il qualifie de « frère politique ».
Cette posture ambiguë, entre dénonciation ciblée et fidélité proclamée, alimente les spéculations dans les cercles politiques kinois. Certains observateurs y voient une manœuvre calculée pour repositionner Banza au sein de la majorité présidentielle, tandis que d’autres évoquent une tentative de réconciliation avec sa base politique dans le Grand Katanga.
Une tournée annoncée dans le Grand Katanga
Selon son équipe, Dany Banza prévoit une tournée dans les provinces du Haut-Katanga, du Lualaba, du Haut-Lomami et du Tanganyika dans les jours à venir. L’objectif affiché est de renouer avec la population locale, notamment dans son fief politique de Likasi, où il avait accordé une interview fin septembre annonçant son retour.
Cette tournée pourrait également servir à réactiver les réseaux du parti Avenir du Congo (ACO), dont Banza est l’autorité morale, et à jauger son influence dans une région stratégique pour les prochaines échéances électorales. Élu sénateur du Haut-Lomami en 2023 avant de céder son siège à un suppléant, Banza reste une figure politique influente dans le sud-est du pays.
Entre ambitions ravivées et fidélité revendiquée
Le retour de Dany Banza Maloba ne laisse personne indifférent. Dans un paysage politique congolais en constante recomposition, sa réapparition soulève des interrogations sur ses ambitions futures. S’agit-il d’un simple retour à la base ou d’un prélude à une reconfiguration des alliances au sein de la majorité présidentielle ?
Pour l’heure, Banza se veut rassurant : il affirme vouloir « saluer le président de la République » avant de reprendre ses activités politiques. Mais dans les coulisses, les observateurs scrutent chaque geste, chaque déclaration, à la recherche d’indices sur ses véritables intentions.
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