Le général John Tshibangu, figure emblématique de l’armée congolaise, a été interpellé ce lundi 10 novembre 2025 à Kinshasa, selon des sources sécuritaires concordantes. Cette arrestation, dont les circonstances exactes restent floues, s’est déroulée au camp militaire Kokolo, l’un des sites stratégiques des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).

Une interpellation au cœur d’une réforme militaire

Arrivé récemment dans la capitale après plusieurs mois d’activités dans les provinces, notamment au Kasaï où il menait une mission d’inspection en juillet dernier, le général Tshibangu serait concerné par une vaste opération de restructuration interne des FARDC. Cette initiative, selon des sources proches du dossier, vise à renforcer la discipline, la transparence et l’efficacité au sein de l’armée nationale, dans un contexte sécuritaire marqué par des tensions persistantes à l’Est du pays.

L’interpellation de Tshibangu intervient après celles des généraux Franck Ntumba et Masunzu, également mis à la disposition des services de sécurité. Ces arrestations successives semblent indiquer une volonté du haut commandement militaire de réorganiser ses rangs et de sanctionner les comportements jugés incompatibles avec les exigences de la réforme en cours.

Silence officiel et spéculations

À ce jour, aucune déclaration officielle n’a été faite par les autorités militaires concernant les motifs précis de l’interpellation du général Tshibangu. Ce silence alimente les spéculations dans les milieux politiques et sécuritaires, certains évoquant des différends internes liés à la gestion des opérations militaires, tandis que d’autres parlent de possibles enquêtes sur des actes de corruption ou de mauvaise gouvernance.

Le général Tshibangu, longtemps en exil avant son retour au pays, est connu pour ses prises de position critiques et son engagement en faveur d’une armée républicaine. Son arrestation pourrait donc avoir des répercussions sur les équilibres internes au sein des FARDC, mais aussi sur la perception publique de la réforme militaire en cours.

Une opération sous haute surveillance

L’opération menée au camp Kokolo, lieu hautement symbolique pour les FARDC, témoigne de la détermination des autorités à agir au cœur même de l’institution militaire. Pour plusieurs analystes, cette série d’interpellations pourrait marquer un tournant dans la gouvernance des forces armées congolaises, à condition que la transparence et le respect des procédures judiciaires soient garantis.

En attendant une communication officielle, l’affaire Tshibangu reste sous haute surveillance, tant pour ses implications sécuritaires que pour ses retombées politiques.

Post Views212 Total Count

By Jerry Nguwa

Journaliste| Editeur Responsable|+243816669900

Laisser un commentaire