Un troisième drone CH-4 des FARDC aurait été abattu au Sud-Kivu par l’AFC/M23, marquant une intensification des affrontements dans la région.

Selon des sources locales, les restes d’un drone CH-4 de l’armée congolaise (FARDC) ont été retrouvés près de Nzibira, dans le territoire de Walungu, province du Sud-Kivu. Le mouvement rebelle AFC/M23 revendique la destruction de l’appareil, affirmant avoir déployé un dispositif anti-aérien dans la zone. Il s’agirait du troisième drone abattu en une semaine, ce qui représente une perte estimée à 42 millions de dollars pour les forces armées congolaises, chaque drone étant évalué à environ 14 millions de dollars. À cela s’ajoute le coût élevé des centres de commande, estimés à 50 millions de dollars l’unité.

Escalade militaire dans l’Est de la RDC

L’incident intervient dans un contexte de recrudescence des combats entre les FARDC et l’AFC/M23. Dans le Nord-Kivu, le mouvement rebelle a récemment accusé l’armée congolaise d’avoir intensifié ses attaques par drones, notamment dans le territoire de Masisi.

Importance stratégique des drones CH-4

Les drones CH-4, de fabrication chinoise, sont utilisés par les FARDC pour la reconnaissance aérienne et les frappes ciblées. Leur déploiement est considéré comme un élément clé de la stratégie militaire congolaise face aux groupes armés. Toutefois, la multiplication des pertes en quelques jours soulève des interrogations sur la vulnérabilité de ces appareils face aux systèmes anti-aériens désormais utilisés par l’AFC/M23.

Répercussions financières et politiques

La destruction répétée de drones coûteux représente un impact financier significatif pour l’État congolais, déjà confronté à des contraintes budgétaires. Sur le plan politique, ces revers pourraient alimenter les critiques sur l’efficacité des investissements militaires et sur la capacité des FARDC à sécuriser les provinces de l’Est.

Situation humanitaire

Pendant que les combats se poursuivent, les populations civiles du Sud-Kivu et du Nord-Kivu restent prises entre deux feux. Les affrontements à Masisi et dans d’autres localités ont provoqué des déplacements massifs et une détresse croissante parmi les habitants.

En résumé : La destruction d’un troisième drone CH-4 en une semaine illustre l’escalade militaire entre les FARDC et l’AFC/M23 au Sud-Kivu. Au-delà de la perte matérielle estimée à plusieurs dizaines de millions de dollars, l’incident met en lumière la fragilité des dispositifs technologiques de l’armée congolaise face aux capacités anti-aériennes émergentes des groupes rebelles.

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By Jerry Nguwa

Journaliste| Editeur Responsable|+243816669900

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