Le Registre des appareils mobiles connu par son sigle RAM est en train de faire couler beaucoup d’encres et de salives pendant près de 3 semaines. La tôlée a pour cause les frais prélevés par l’agence de régulation de poste et télécommunication au Congo ARPTC afin sur toutes les abonnées de la téléphonie mobile sans distinction. Les frais prélevés sont fixes à 1.7 US dollars pour les téléphones 2G et 7 US dollars pour les téléphones intelligents par année.
Une frange d’élus nationaux a voulu voir claire dans cette perception sans consentement qui bordent l’extorsion. C’est ainsi que qu’ils ont servi d’hôte au ministre de tutelle, Augustin Kibassa Maliba dans l’hémicycle. Ce dernier a informé l’Assemblée nationale que la somme perçue équivalait à plus ou moins 25 millions US dollars et que cette somme aurait été utilise dans l’accompagnement de l’éducation gratuite parmi tant d’autres projet de la présidence de la république déjà budgétisés.
Pas disponible le Week-end
Le ministère des postes et télécommunications a travers l’ARPTC a longtemps vanté les réalisations que l’argent perçu a « accompli ». Il s’agit de deux ou trois hotspots dans les campus universitaires kinois réservés exclusivement aux étudiants inscrits et un hotspot publique dans les environs de Kintambo Magasin à Kinshasa. C’est sur cette dernière que nous nous sommes attelés.
Notre première tentative de connexion au seul réseau public congolais basé à Kinshasa n’a pas réussi. Ce samedi 28 aout 2021 aux alentours de 14heures après multiple tentatives sans succès, nous avions arrêtés pour la journée. Estimant que samedi est un weekend, nous nous sommes résolus de revenir un jour de semaine ouvrable.
Un mois d’attente du code d’accès
Le vendredi 3 septembre 2021 vers 10h la journée, nous nous sommes remis dans notre besogne. Nous avons choisi de nous installer dans l’enceinte de la station pétrole Kintambo II. Cette fois-là, les point d’accès Ram 5 et Ram 10 ont acceptés le couplage avec notre ordinateur portable Windows 10 et IPhone XR. Le couplage réussi, la page splash est apparue sur l’écran de notre téléphone portable nous demandant d’introduire notre IMEI afin que le code d’accès nous parvienne. Procédé accompli mais plus d’un mois plus tard, nous attendons toujours le code via SMS.
Impossible d’accéder au Wi-fi gratuit
N’étant pas satisfait, nous sommes retournes à la place magasin le vendredi 1 octobre 21. Cette fois la muni seulement de notre téléphone portable. Couplage réussi, envoi IMEI a l’ARPTC réussi, réception code d’accès via SMS pas réussi. Bien qu’ayant épuré les échéances de paiement, nous n’avions pas pu naviguer sur internet a travers l’unique hotspot public.
Quels retombés pour Ingbokolo et Bengamisa ?
Si nous pouvons nous rendre à Kintambo Magasin afin de tenter une navigation internet en échange de nos paiements, c’est parce que nous pouvions nous déplacer sur la place Magasin et possédions d’outils de la Technologie de l’Information et de la Communication. Que dirions nous de ceux qui habitent Kinshasa mais qui ne peuvent pas aller à la place Magasin ou même ceux qui vivent à Ingbokolo et Bengamisa ? La taxe RAM est perçue sans discrimination et les retombés devront être repartis de la même manière.
Taxation par puce et non IMEI
Nous avions aussi constaté que contrairement à ce que dit l’ARPTC, la taxe est imputée à la carte SIM active et non le téléphone portable. Avec le même téléphone et d’office même IMEI, nous avions insérer 5 cartes SIM entre le 21 et 29 septembre 2021. Trois (3) carte Sim Airtel ont vus leurs balances déduites alors que les autres operateurs n’ont rien pris de la balance. Apres investigation, nous avons appris que les autres operateurs de téléphonie mobile avaient mis une pose en attendant le dénouement sur la dispute entre les députés et le ministre.
Au point de publier cet article, le ministre Augustin Kibassa Maliba a frôlé la déchéance suite au soutien inconditionnel de la majorité présidentielle. Moins de 20% d’élus du peuple ont soutenus la motion de déchéance et ou même la suppression de la taxe. Certaines sources indiscrètes dans les couloirs du pouvoir intiment que l’argent perçu a travers la taxe RAM est la gibecière officieuse qui permet au pouvoir de couvrir certaines dépenses imprévues sans beaucoup de scrutins.
Journaliste| Editeur Responsable|+243816669900