Le dimanche 31 juillet restera dans les annales de l’histoire récente de la RDC. Pendant que les M23 contrôlent Bunagana , la Monusco fait objet d’institution non-grata en République Démocratique du Congo.
Dans la matinée du dimanche 31 juillet 2022, une manifestation spontanée des habitants de la cité frontalière de Kasindi au Nord-Kivu entre la RDC et l’Ouganda à tournée au désastre.
Les militaires du contingent tanzaniens de la brigades d’intervention des nations unies sous la Monusco de retour de congé avec du nouveau matériel se sont vus refusé l’accès au territoire congolais par la foule des habitants.
Ces militaires ont forcé la barrière en ouvrant le feu en direction des manifestants. La société civile locale parle de 3 morts et 14 blessés dont 2 policiers congolais.
Bintou Keita, cheffe de la Monusco se dit profondément choquée et consternée . Elle juge le comportement de ces militaires « d’inqualifiable et irresponsable ». Elle annonce en outre que « les auteurs de la fusillade ont été identifiés et mis aux arrêts en attendant les conclusions de l’enquête » avec la participation des autorités congolaises
Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Gutierrez a soutenu « la mise en détention du personnel militaire mis en cause dans cet incident et l’ouverture immédiate d’une enquête ».
À travers son porte-parole, Patrick Muyaya, le gouvernement congolais condamne vigoureusement cet incident malheureux.