Le concept crédit carbone s’impose progressivement dans vocabulaire congolais en général et dans celle de la province du Mai-Ndombe en particulier. Cette province issue du démembrement de l’ancienne grande province du Bandundu est le territoire expérimental de la vente du crédit carbone en République Démocratique du Congo.

ERA-Congo SARL, une entreprise de droit congolais dont le capital est détenu à 90% par Wildlife Works Carbon LLC, société de droit américain y occupe une concession de 299.640 hectares à la rive droite du Lac Mai-Ndombe dans l’objectif de lutter contre le réchauffement climatique par la conservation forestière, dans le cadre du mécanisme de Réduction des Emissions dues à la Déforestation et à la Dégradation des Forêts (REDD+).

Comprendre le crédit carbone

Dans le langage courant, le projet consiste à demander aux populations autochtones de ne plus toucher à la forêt primaire couvrant une superficie de près de 300.000 hectares jadis source de vie afin d’espérer obtenir des gains de vente des tonnes de gaz carbonique capturé par les arbres dans la concession ERA Congo

Pour le Professeur Jean-Robert Bwangoy administrateur général de ERA-Congo SARL, vendre ce projet à la population n’a pas été chose facile. Néanmoins, les avancées dans la commercialisation de ce « vent » de la forêt du Bassin du Mai-Ndombe commence à porter des fruits.

La vraie valeur du crédit carbone

Après une descente impromptue dans la province du Mai-Ndombe, l’équipe rédactionnelle de Hapamedia à palper la réalité sur terrain et avons constaté qu’il est presqu’impossible de quantifier la valeur pécuniaire du crédit carbone dans le chef de la population car la vraie valeur de la tonne du crédit carbone est la réalisation des œuvres sociales et humanitaires par ERA Congo avec la rétrocession du gain obtenu après vente du Crédit carbone.

Nous avons entamés notre mission par le Village N’selenge, chef lieu de du territoire d’Inongo et peuplé de plus au moins 4000 habitants, ERA Congo y a eclairé l’agglomération en installant des lampadaires solaires, une borne fontaine sous la gestion du Comité Locale de développement, CLD. ERA Congo y a aussi construit en matériaux durables, une institution scolaire de 6 salles de classe et un bâtiment administratif de 3 bureaux qui abritent deux écoles primaires, EP BAKELE de 299 élèves qui étudient le matin et EP MALAKO de 206 élèves qui étudient les après-midi. ERA Congo soutient la scolarisation par l’octroi gratuit d’uniformes et fournitures scolaires aux écoliers de BAKELE et MALAKO. ERA soutient aussi gratuitement la participation aux examens d’état de tout les finalistes du village.

N’SELENGE bénéficie également d’un champ de manioc à boutures améliorées par les agronomes de ERA Congo dénommées Obama. La particularité de cette variété est qu’elle produit plus ou moins 12 tubercules de manioc comestible par bouture pour un temps record de 6 mois. Toutes ces réalisations sont possibles grâce à la rétrocession des gains obtenus au bout de la vente du crédit carbone amassé dans le Mai-Ndombe.

Tubercules Obama à 3 mois

Les mêmes réalisations similaires sont visibles dans les villages de la partie sud du territoire d’Inongo jusqu’à Lobeke, à l’exception du Village Ibali où ERA Congo a construit un centre hospitalier moderne avec 30 lits. Notons que l’Administrateur Gérant de ERA Congo, Jean-Robert Bwangoy affirme avoir plus de 200 lits d’hôpital à équiper les centres hospitaliers qui seront construits dans différents villages à travers le territoire d’Inongo dans la Province du Mai-Ndombe.

Laisser un commentaire