Une rencontre déterminante s’est tenue ce vendredi 1 novembre 2024 au sein de la salle de formation de la Police Nationale Congolaise (PNC) dans le quartier Kimanga. Les journalistes locaux, appuyés par l’Association des Femmes des Médias (AFEM), ont adressé une note de plaidoyer aux autorités pour garantir leur sécurité et améliorer leur accès à l’information publique.
Sous l’impulsion de Nelly Adidja, chargée de programme à l’AFEM, cette rencontre a permis aux professionnels des médias de partager leurs préoccupations face aux nombreux obstacles rencontrés dans l’exercice de leur métier. « Nous avons remarqué que les confrères journalistes font face à beaucoup de défis, dont le non-accès aux sources d’information publique« , a-t-elle expliqué. « Les journalistes et les autorités évoluent parfois comme deux groupes rivaux, alors qu’ils doivent collaborer pour le bien de la communauté. »
Durant cet échange, les journalistes ont formulé plusieurs recommandations à l’adresse des autorités locales, parmi lesquelles :
- Assurer la protection des journalistes afin qu’ils puissent exercer leurs activités en toute sécurité, sans crainte de représailles.
- Faciliter l’accès aux informations publiques pour permettre aux journalistes de remplir leur rôle d’informateurs de la population.
- Promouvoir la liberté de la presse en respectant les lois qui protègent les droits des professionnels des médias.
- Interpeller les responsables d’intimidations ou d’agressions contre les journalistes et garantir qu’ils répondent de leurs actes devant les tribunaux.
L’appel lancé par les journalistes d’Uvira est fort : un plaidoyer pour une presse libre et sécurisée, qui résonne au-delà des murs de la PNC et mobilise l’ensemble des acteurs de la société civile pour une meilleure collaboration entre les médias et les autorités.
Ce plaidoyer, résultat de longues discussions, pourrait marquer un tournant dans le respect des droits des journalistes à Uvira, tout en consolidant leur rôle essentiel d’informateurs.
Signalons que cette initiative s’inscrit dans un projet soutenu par l’AFEM, visant à renforcer le climat de collaboration entre les journalistes et les autorités locales.
Modeste Salumu Msafiri