Le 25 novembre 2024, à Uvira, une vingtaine de responsables des médias et de femmes journalistes ont pris part à une rencontre d’échanges organisée par l’Association des Femmes des Médias (AFEM) en collaboration avec l’ambassade d’Allemagne à Kinshasa.
Cette activité, tenue dans la salle des réunions du Programme National Multisectoriel de Lutte contre le Sida (PNMLS), s’est inscrit dans le cadre du projet visant à promouvoir une presse libre, inclusive et professionnelle dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu.
Au centre des discussions, la question de la sextorsion, une forme de corruption sexuelle qui touche particulièrement les femmes journalistes.
Madame Nelly Adidja, chargée des programmes à AFEM, a montré que la sextorsion se manifeste par des abus sexuels où les femmes sont contraintes d’accepter des faveurs sexuelles en échange de privilèges ou d’opportunités professionnelles. Ce phénomène, malheureusement sous-documented, est une violence de genre qui se déroule souvent dans les milieux professionnels et médiatiques.
Lors de cet échange, les responsables des médias et les femmes journalistes ont exprimé leur volonté de lutter contre cette pratique dans leurs organes de presse. Plusieurs participants, comme Banza Alain, journaliste de The Jofa Média, ont affirmé leur engagement à être des acteurs de changement et à sensibiliser leurs collègues pour mettre fin à cette forme de violence qui gangrène le secteur médiatique d’Uvira.
Les responsables des médias présents ont reconnu la nécessité d’agir concrètement pour éradiquer la sextorsion et garantir un environnement de travail respectueux des droits des femmes.
Le soutien d’AFEM et de l’ambassade d’Allemagne a permis d’éclairer davantage les participants sur ce phénomène, renforçant ainsi leur détermination à protéger les journalistes des abus sexuels dans leur milieu professionnel.
Modeste Salumu Msafiri