Depuis le 5 décembre 2024, une note circulaire a été adressée au ministre provincial des Médias, appelant à améliorer la sécurité des journalistes, des activistes prodémocratie et des défenseurs des droits humains dans le Sud-Kivu. Ce plaidoyer soutenu par plusieurs organisations, dont AFEM, met en lumière les attaques récurrentes et les entraves à la liberté de la presse dans la région.
Dans un communiqué parvenu à Hapamedia.net, révèle que ces derniers mois, la province a connu un nombre inquiétant de menaces, intimidations et arrestations à l’encontre des professionnels des médias. Ces actes, souvent attribués à des autorités politiques, militaires et policières, vont à l’encontre de l’obligation de protéger ces acteurs clés dans la diffusion d’informations.
En 2024, 32 violations de la liberté de la presse ont été signalées, dont cinq cas affectant des femmes journalistes. Des incidents notables incluent une tentative d’assassinat contre un journaliste d’Uvira et des menaces de mort à l’encontre de reporters de divers médias. Malgré les lois de protection, la mise en œuvre reste insuffisante, et les organisations demandent des mesures concrètes pour garantir la sécurité de ces acteurs sociaux.
Les organisations signataires appellent à l’application effective de l’édit provincial et au suivi rigoureux des violations des droits des journalistes. « Nous sollicitons des audiences foraines pour punir les auteurs d’atteintes à la liberté de la presse », ont-elles précisé, tout en saluant les efforts du ministre des Médias pour améliorer la situation.
Modeste Salumu Msafiri