Depuis le 28 novembre, la population du centre commercial de Madegu, dans les hauts plateaux de Fizi, vit dans une psychose grandissante. La présence massive des militaires des FARDC, qui ont érigé des barrières sur toutes les voies d’accès, paralyse l’approvisionnement en vivres et non-vivres.
Selon le vice-président de la société civile noyau de Minembwe contacté au téléphone, M. Mufashi Santos, cette situation plonge commerçants et habitants dans une grave crise économique et humanitaire.
Les FARDC sont accusées de s’emparer de marchandises dans les boutiques sous la menace, privant ainsi les commerçants de leur source de revenus. En conséquence, les services de base, tels que les écoles, les centres de santé et les ONG, ont cessé de fonctionner. « Les élèves, les malades et les bénéficiaires des services humanitaires sont gravement affectés par cette situation », a déploré Mufashi Santos.
La société civile exhorte les autorités militaires, notamment celles de la 33e région et du secteur opérationnel Sokola 2 Sud-Sud, à intervenir rapidement. Elle demande au colonel Kwamba Jean Pierre de lever les restrictions qui, selon elle, violent le droit international humanitaire en utilisant la famine comme une arme de guerre.
Face à cette crise, la société civile appelle également à une enquête indépendante pour documenter les violations présumées. Elle insiste sur la nécessité de restaurer un climat de sécurité et de garantir le respect des droits des citoyens dans cette région déjà fragilisée par les conflits.
Modeste Salumu Msafiri