Julien Paluku KAHONGYA, ex-gouverneur du Nord-Kivu, a rendu hommage au soldat digne de son nom : Mamadou Mustapha Ndala, à la date de ce 2 janvier 2025, jour commémoratif de sa mort. « un héros congolais dont la mémoire reste gravée dans le cœur des Congolais, en particulier dans la région du Nord-Kivu », dit l’actuel ministre du Commerce extérieur.
Ce jour-là, en 2014, Mamadou Ndala, alors commandant des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) à Beni, a été assassiné dans des circonstances qui ont marqué un tournant dans la lutte contre l’insécurité au Kivu, mais aussi dans l’histoire de la RDC.
Un soldat dévoué à la défense de la patrie
Mamadou Ndala n’était pas seulement un militaire ; il était un homme d’une bravoure inébranlable, d’un patriotisme profond et d’un engagement sans faille envers la défense de la souveraineté congolaise.
Sa carrière s’est distinguée par sa combativité exceptionnelle face aux forces rebelles qui déstabilisaient son pays, mais surtout par son rôle clé dans la victoire de la RDC sur les M23 en 2013 à Goma, capitale du Nord-Kivu. Cette victoire avait suscité un immense espoir pour la paix et la stabilité dans la région, et Mamadou Ndala avait incarné cette victoire.
Malheureusement, ce même espoir a été rapidement terni par son assassinat à Beni, dans un contexte où la menace rebelle restait omniprésente. Ce qui a choqué la nation, c’est l’hypothèse de son élimination stratégique par des forces qui n’étaient pas prêtes à voir un militaire aussi dévoué et respecté compromettre leurs intérêts.
Mamadou Ndala, un deuxième Lumumba

De nombreux observateurs ont souvent comparé Mamadou Ndala à Patrice Lumumba, le premier Premier ministre de la République démocratique du Congo, assassiné en 1961. Tout comme Lumumba, Mamadou Ndala incarnait la lutte pour la souveraineté de la RDC face aux menaces rebelles étrangères et locales. Sa vision d’une RDC unie, forte et indépendante faisait de lui un symbole de résistance.
Les deux hommes ont été des figures emblématiques de la lutte contre l’injustice et l’exploitation. Mamadou Ndala, comme Lumumba avant lui, a sacrifié sa vie pour le bien-être de son peuple. Sa disparition a laissé un vide dans les cœurs des Congolais, un vide qui reste encore aujourd’hui visible, alors que le pays fait face à de nouvelles épreuves.
Depuis début 2021, les Congolais se trouvent à nouveau face à un adversaire qui semble inarrêtable et capable de semer la terreur dans une région déjà éprouvée par des décennies de conflits.
Aujourd’hui, en 2025, alors que l’ombre de Mamadou Ndala plane toujours sur la mémoire collective du pays, son héritage prend une nouvelle signification. L’absence d’un véritable leadership militaire comme le sien est criante face aux violences actuelles.
Mamadou Ndala, un héritage vivant

Mamadou Ndala n’est pas simplement une figure du passé. Il est une référence, un modèle pour les générations futures. Sa disparition, tragique et prématurée, n’a pas éteint la flamme de son engagement.
En cette année 2025, il appartient aux Congolais, et particulièrement à la jeune génération, de porter son héritage. Dans chaque combat contre l’injustice, dans chaque action en faveur de la paix, il y a la mémoire de Mamadou Ndala. Ce soldat, ce héros, reste une source d’inspiration pour quiconque rêve d’une RDC unie et libre.
Les chevaliers de la plume, nationaux comme internationaux, ont usé de leur encre pour dessiner le passage dynamique d’un soldat, un colonel.
Les 11 ans qui s’écoulent sont une occasion de rappeler aux autorités congolaises et à la communauté internationale que la guerre au Kivu n’est pas qu’une affaire militaire, mais une affaire de justice, de réconciliation et de dignité humaine. Si Mamadou Ndala est tombé, son esprit vit à travers la lutte continue du peuple congolais pour la paix et la stabilité.
