Malgré les affrontements violents entre les FARDC et le M23-RDF qui secouent la région de Numbi et Minova, l’organisation Médecins Sans Frontières (MSF) poursuit son engagement pour soutenir le personnel du ministère de la Santé. « Les équipes MSF ont traité plus de 270 blessés entre le 3 et le 18 janvier » dans ces deux zones, indique l’ONG dans son communiqué du 22 janvier. Toutefois, les opérations ont été réduites à partir du 19 janvier, en raison de l’intensification des combats.
Le contexte humanitaire s’est dégradé avec l’élargissement des affrontements au territoire de Kalehe, au Sud-Kivu, après leur début à Masisi, au Nord-Kivu. « La population civile fuit massivement les zones touchées par les violences », précise MSF, rendant difficile la prise en charge des blessés à l’Hôpital Général de Référence de Minova et au Centre Hospitalier de Numbi. Cette fuite des habitants a d’ailleurs conduit à un exode des patients, dont la plupart ont été redirigés vers Goma pour recevoir des soins adaptés, selon OCHA.
Dans ce contexte, les équipes de MSF se sont adaptées pour continuer leur mission. « Nous avons réduit nos activités dans les structures de santé locales et retiré une partie de notre personnel de la base de Kiniezire, en raison de la détérioration de la situation sécuritaire », explique l’ONG. Ce retrait fait partie de la stratégie de l’organisation pour assurer la sécurité de son personnel tout en continuant à répondre aux besoins urgents des populations déplacées.
Alors que la situation reste incertaine, MSF affirme suivre de près l’évolution de la crise et adaptera ses actions en fonction des besoins humanitaires. « Nous surveillons constamment la situation pour évaluer et ajuster nos interventions d’urgence », conclut l’organisation, déterminée à répondre aux défis posés par les violences dans la région.

Modeste Salumu Msafiri