Fin 2024, les autorités congolaises lancent le débat bien concocté depuis belle lurette sur le changement et/ou la révision constitutionnelle. La population dans sa misère oublie la souffrance est ballottée par des propagandistes du oui ou du non. Les fêtes de fin d’année passent sous cette ambiance. Début 2025, les mêmes vociférations continuent autour de la loi suprême. Malgré des gros soucis sur tous les plans, le goût du pouvoir et l’appétit démesuré s’accroissent davantage. L’obstination à rester aussi longtemps possible au pouvoir est palpable. Pour cela, il faut se cacher derrière quelques articles de la constitution. Mais la question demeure sur l’opportunité et l’urgence.
Les avancées des » terroristes pantins » sur terrain jusqu’au 27 janvier mettent en mal la campagne sur le changement et ou la révision constitutionnelle. Elles volent la vedette aux sensibilisateurs et thuriféraires flatteurs autour du Chef. Un congolais lambda demande au tout puissant Augustin Kabuya d’aller sensibiliser à Sake ou à Minova.
L’on revient désormais à la notion du patriotisme, souveraineté, nationalisme…
Est patriote celui qui nie des évidences comme tel village est tombé aux mains des pantins marionnettes. Il faut saluer et encourager le Président dans ses multiples voyages. Le gouvernement travaille mieux. Le pays se porte mieux. Les militaires sont bien payés, équipés…
N’est pas patriote : tout celui qui émet des critiques positives ou négatives sur la gouvernance. Celui qui écrit, publie la vérité sur terrain car dit-on : » au Rwanda personne ne peut parler négativement de l’armée … » Du coup, Kagame devient au moins un exemple à suivre.
Mais le parti au pouvoir ou la méga plateforme Union Sacrée n’a pas honte. En ce temps difficile, les lieutenants sont largués ci et là au mépris des morts, des blessés, des déplacés. C’est la constitution qui fait tomber des localités, semble t-il. Il faut coûte que coûte la changer ou la réviser ( la clé du développement de la République Démocratique du Congo).
Pendant ce temps ça se dessine : la RDC, le Burundi, l’Afrique du Sud (l’Angola) contre le Rwanda, l’Ouganda, le Kenya ( la Tanzanie). Une guerre régionale en gestation peut-être mais il faut d’abord changer la constitution. Ce sont les politiciens qui gagnent toujours.

Journaliste | pkahambwa[@]hapamedia.net| +243815614622