Ce mardi 28 janvier 2025, les habitants de la ville-province de Kinshasa ont envahi les rues de la capitale dans une marche pacifique marquée par un rare esprit d’unité patriotique. Loin des divisions politiques habituelles entre majorité et opposition, les Kinois ont manifesté en solidarité avec leurs compatriotes des 26 provinces touchées par la crise sécuritaire, particulièrement le Nord-Kivu, frappé physiquement par les violences.
Ce qui a marqué cette mobilisation, c’est l’absence totale de signes d’appartenance politique. Aucun drapeau partisan n’a été arboré, et seules des affiches dénonçant l’agression et plaidant pour la paix étaient visibles. Les manifestants, d’une seule voix, ont scandé des slogans tels que « La patrie ou la mort », témoignant de leur engagement commun pour la défense de la souveraineté nationale.
Même au sein des sphères politiques, un silence inhabituel s’est installé. Les habituels débats partisans ont cédé la place à une réflexion collective sur la situation préoccupante à l’Est. Depuis la semaine dernière, cette crise semble avoir réuni toutes les couches de la société congolaise autour d’un seul et même objectif : le retour à la paix.
Les Kinois, comme l’ensemble du peuple congolais, refusent désormais de laisser les clivages politiques détourner leur attention de la menace qui pèse sur la nation. Cette unité, rare en temps normal, montre à quel point la crise sécuritaire actuelle mobilise les consciences et transcende les divisions.
Alors que la situation au Nord-Kivu continue d’inquiéter, cet élan patriotique pourrait bien renforcer la solidarité nationale et porter un message fort : celui d’un peuple déterminé à défendre son pays, coûte que coûte.

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