Un calme précaire s’est installé ce lundi 17 février 2025 à Bukavu, au Sud-Kivu, après l’occupation de la ville par les rebelles du M23. Toutefois, la situation socio-économique reste figée. Les maisons de commerce sont fermées, les écoles et bureaux administratifs ne fonctionnent pas. Les institutions financières, y compris les banques et les microfinances, ont aussi suspendu leurs activités.
Les hôpitaux, bien que fonctionnant au ralenti, assurent un service minimum pour les urgences, et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a référé toutes les personnes blessées par balle à l’hôpital général de référence de Bukavu. Dans le centre-ville, le boulevard Emery Patrice Lumumba, habituellement animé, est désert, avec une circulation quasi inexistante. Les conducteurs de transport en commun attendent de voir l’évolution de la situation sécuritaire avant de reprendre leurs activités.
L’absence de taxis et de bus a laissé place à un afflux de taxis-motos, habituellement interdits sur cette artère principale, qui prennent en charge les passagers. Pendant ce temps, des curieux se rassemblent autour des commerces vandalisés après l’entrée des rebelles, tandis que les radios locales se limitent à diffuser de la musique en l’absence des autorités politiques et militaires. La situation demeure incertaine à Bukavu.

Modeste Salumu Msafiri