Les violences croissantes dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) ont contraint des centaines de milliers d’enfants à quitter l’école, alerte l’UNICEF dans un rapport publié cette semaine. Selon l’organisation, 330 000 enfants supplémentaires sont désormais privés d’éducation, portant le total à plus d’un million d’élèves déscolarisés dans la région.
« 330 000 enfants supplémentaires ne sont plus scolarisés et nombre d’entre eux pourraient ne jamais retourner à l’école » peut-on lire dans ce rapport.
Les conflits armés, notamment dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, ont entraîné la fermeture de nombreuses écoles, soit en raison de l’insécurité, soit parce qu’elles sont occupées par des groupes armés ou transformées en refuges pour les populations déplacées. L’UNICEF craint que beaucoup de ces enfants ne puissent jamais retourner en classe, compromettant gravement leur avenir.
« Plus de 6,5 millions de personnes, dont 2,6 millions d’enfants, sont actuellement déplacées dans la région. Depuis le début de l’année, le conflit violent a contraint plus de 2 500 écoles et espaces d’apprentissage du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, y compris dans les camps de déplacés, à fermer leurs portes. Avec des écoles fermées, endommagées, détruites ou transformées en abris, 795 000 enfants sont désormais privés d’éducation contre 465 000 en décembre 2024. En incluant la province de l’Ituri, plus de 1,6 million d’enfants dans l’est de la RDC ne sont plus scolarisés » ajoute ce rapport.
Face à cette situation alarmante, l’UNICEF appelle à des mesures d’urgence pour assurer la continuité de l’éducation, notamment par la mise en place d’écoles temporaires, la fourniture de matériel scolaire et la formation d’enseignants dans les camps de déplacés. L’organisation exhorte également la communauté internationale et les autorités congolaises à renforcer la protection des écoles et à garantir un retour rapide des enfants sur les bancs de l’école.
Dans le contexte de son appel humanitaire mondial, l’UNICEF demande 52 millions de dollars pour répondre aux nécessités éducatives pressantes de 480 000 enfants. L’UNICEF enjoint aussi toutes les factions impliquées dans le conflit à protéger les établissements éducatifs et toute autre infrastructure civile, conformément à leurs devoirs selon le droit international, et à mettre fin sans délai à l’usage militaire des écoles.

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