Lors de son intervention au Conseil de sécurité de l’ONU ce mercredi 19 février, la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a accusé le Rwanda de préparer un « carnage à ciel ouvert » dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Elle a dénoncé les exactions commises dans les territoires occupés par les forces rwandaises et les rebelles du M23, signalant que 4 000 décès ont été enregistrés à Goma en seulement 48 heures d’occupation.
La situation est tout aussi alarmante à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, sous contrôle du M23 depuis le week-end dernier. Des scènes de pillages et d’exécutions sommaires, y compris d’enfants, ont été rapportées, aggravant une crise humanitaire déjà sévère.
« Le Conseil de sécurité ne peut se contenter de rester silencieux face à ce drame. Il ne peut pas se cacher derrière des déclarations. Il est appelé à faire respecter les principes qui définissent cette institution : la paix, la sécurité. Le respect du droit international et universel s’applique à tous, même s’il faut aspirer à des solutions africaines, on ne peut pas rester les bras croisés lorsque des civils sont tués. Ce n’est pas la solution et c’est en tout cas pas une solution africaine« , a déclareé Thérèse Kayikwamba Wagner cité par radiookapi.
Malgré les multiples appels au cessez-le-feu, le M23 continue ses actions violentes. La ministre Kayikwamba Wagner a exhorté le Conseil de sécurité à agir avec fermeté pour mettre fin aux souffrances du peuple congolais et a appelé au retrait immédiat des troupes rwandaises du territoire de la RDC.
« Nous réitérons qu’il y a urgence à prendre des mesures. Nous exigeons une action immédiate. Le Conseil de sécurité doit tout d’abord exiger que le Rwanda cesse les hostilités. Il faut exiger le retrait des troupes rwandaises du territoire de RDC« .

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