La mort d’un jeune homme motard, tué par balle après une altercation avec un élément de la CNPSC à Sebele, situé dans le secteur de Ngandja en territoire de Fizi au Sud-Kivu, souligne la gravité de la situation sécuritaire dans la région. Le drame s’est déroulé ce mardi 11 mars 2025, lorsque Mustapha, un motard originaire de Lubonja, a été abattu lors d’une confrontation avec un élément de la CNPSC situé dans le secteur de Ngandja.
Cette tragédie a été déclenchée par une dénonciation du père d’une jeune femme dont Mustapha aurait causé la grossesse, provoquant une intervention violente d’un élément du groupe local des Wazalendo, missionné pour le remettre aux autorités.
Les informations recueillies par la rédaction de Hapamedia.net mettent en lumière les circonstances troubles de cette fusillade. Selon des témoins, cet élément de la CNPSC a ouvert le feu sur Mustapha alors qu’il tentait de s’échapper, le touchant mortellement dans le dos. Ce dernier a été transporté d’urgence à l’hôpital, mais n’a pas pu survivre aux blessures reçues. L’incident a eu lieu près d’un parking de motards à Sebele, un endroit qui attire la crainte en raison de l’insécurité grandissante qui y sévit.
La région de Fizi est actuellement en proie à une escalade de violence, exacerbée par des conflits persistants à l’est de la République démocratique du Congo. Les rebelles du M23/AFC, soutenus par le Rwanda, alimentent une atmosphère de terreur parmi la population.
Les habitants sont horrifiés par ces violences incessantes et appellent les autorités à agir pour mettre fin à cette spirale d’insécurité. « Nous ne pouvons pas continuer à vivre dans la peur », affirment-ils, exprimant des demandes légitimes de sécurité et de justice dans leur quotidien.
Face aux pressions croissantes, les autorités sont tenues de répondre à l’appel des citoyens de Fizi. Les habitants attendent des solutions concrètes et des mesures préventives pour éviter que de tels drames ne se reproduisent. Le meurtre de Mustapha ne doit pas être un simple fait divers, mais plutôt un signal d’alarme urgent pour garantir la sécurité de cette communauté meurtrie, qui mérite de vivre en paix.
Modeste Salumu Msafiri