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La situation sécuritaire instable dans la ville d’Uvira a conduit à une nouvelle suspension des activités scolaires, malgré les appels des autorités scolaires et administratives provinciales.
Ce lundi 17 mars 2025, plus de trois semaines après la fermeture des écoles en raison de la détérioration de la sécurité, les établissements n’ont pas rouvert leurs portes comme prévu. Lors d’une réunion urgente, convoquée vendredi 14 mars, la ministre provinciale de l’Éducation nationale et nouvelle citoyenneté, Balemba Chidjanga Catherine, a demandé la reprise des cours. Cependant, peu d’élèves ont répondu à cet appel.
Dans la commune de Mulongwe, des écoles comme Mulongwe, Tanganyika, Espoir, Don Bosco et Notre-Dame aux Larmes sont restées fermées. Selon un correspondant, « les portes des salles de classe et des bureaux administratifs n’ont pas rouvert ». Certains enseignants étaient présents, mais sans élèves, tandis que d’autres n’ont pas rejoint leurs postes.
À l’école primaire Lukula, située dans la paroisse de la cathédrale Saint-Paul d’Uvira, sur un effectif de plus de 550 élèves, seuls trois élèves étaient présents ce matin. La directrice de l’établissement, Ponga Nyongolo, a exprimé sa déception : « Nous avons reçu seulement trois élèves, un de la première, un de la cinquième et un de la sixième. »
Malgré l’appel des autorités, les parents restent réticents à envoyer leurs enfants à l’école en raison des préoccupations liées à la sécurité. Les sources locales contactées par la rédaction de Hapamedia.net indiquent que de nombreux parents jugent la situation encore trop risquée.
Ce climat d’insécurité continue d’affecter non seulement la vie scolaire, mais aussi la confiance des familles dans le retour à une routine éducative normale.
Les autorités, quant à elles, insistent sur la nécessité de reprendre les activités scolaires pour garantir l’avenir des enfants, mais la persistance des menaces sécuritaires semble compromettre cette ambition. La reprise des cours dans les écoles d’Uvira demeure donc incertaine tant que la situation sécuritaire ne s’améliore pas.

Modeste Salumu Msafiri