Kinshasa, RDC — Ce qui devait incarner une nouvelle ère dans la politique nationale d’aménagement du territoire se retrouve aujourd’hui au centre d’une controverse inquiétante. L’Agence nationale d’aménagement du territoire (ANAT), héritière de l’ancienne ANACREVI, est accusée de dérives graves dans sa gestion interne, mettant en péril sa mission fondatrice.

Selon plusieurs témoignages et documents internes, la direction générale de l’ANAT, dirigée par Madame Carine Oniemba, serait à l’origine de pratiques jugées opaques et préjudiciables à l’efficacité de l’agence. Parmi les faits dénoncés figurent des embauches sans critères transparents, du favoritisme tribal, l’exclusion de cadres expérimentés, ainsi que la présence de nombreux agents fictifs bénéficiant de primes indûment versées.

Ces dysfonctionnements ont pour conséquence directe l’éviction des véritables aménagistes, porteurs de l’expertise nationale, au profit de profils novices, souvent sans lien avec les objectifs techniques et stratégiques de l’agence.

Plus préoccupant encore, le Conseil d’administration, censé garantir la bonne gouvernance de l’institution, est pointé du doigt pour son silence et son inaction. Une posture qui suscite des interrogations sur sa capacité à défendre les intérêts des travailleurs et à préserver la vision du Chef de l’État, qui avait placé l’ANAT au cœur de son programme de modernisation du territoire.

Dans ce contexte, de nombreuses voix s’élèvent pour appeler le ministre de tutelle à sortir de son mutisme et à prendre les mesures qui s’imposent. Pour les observateurs, il est impératif de restaurer la crédibilité de l’ANAT, afin qu’elle puisse jouer pleinement son rôle dans la structuration et le développement harmonieux du territoire congolais.

La question reste entière : jusqu’à quand ce désordre sera-t-il toléré au sein d’une agence aussi stratégique pour la République ?

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