Réunis en conclave pendant deux jours à Nairobi, au Kenya, plusieurs figures de l’opposition congolaise, sous l’initiative de l’ancien président Joseph Kabila, ont annoncé ce mercredi la création d’une nouvelle plateforme politique : le Mouvement « Sauvons la République Démocratique du Congo« .

À l’issue de ces assises, Joseph Kabila a été désigné président de ce mouvement, dont l’objectif déclaré est de « mettre fin à la dictature, restaurer l’autorité de l’État et la démocratie ». Les participants ont dénoncé une « crise multiforme » en RDC, imputée à des dérives politiques, économiques et sociales du régime en place. Ils accusent notamment le pouvoir de violer la Constitution, de restreindre l’espace démocratique et d’instrumentaliser la justice.

Le mouvement appelle à un dialogue national inclusif, sous l’égide de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC), en vue de réconcilier les forces politiques et sociales du pays.

Les participants ont rejeté l’arrêt de la Haute Cour militaire condamnant Joseph Kabila à mort, qualifiant cette décision de « contraire à la Constitution et à la loi sur le statut des anciens chefs d’État ». En réponse, le mouvement annonce une offensive diplomatique pour alerter la communauté internationale sur la situation en RDC. Il exige également le retrait immédiat de toutes les troupes étrangères et des mercenaires du territoire national.

Parmi les figures présentes figuraient l’ancien Premier ministre Matata Ponyo, récemment condamné à 10 ans de travaux forcés dans l’affaire Bukanga Lonzo. En revanche, Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Jean-Marc Kabund et Delly Sesanga étaient absents de cette rencontre.

Le Mouvement « Sauvons la RDC » appelle enfin le peuple congolais à « dire non à la dictature » et à s’unir pour la restauration de l’État de droit.

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