Le gouverneur de la Tshopo, Paulin Lendongolia Lebabonga, a été officiellement démis de ses fonctions ce lundi 27 octobre 2025, suite à l’adoption unanime d’une motion de défiance par les 18 députés provinciaux présents. Un tournant politique majeur dans cette province du nord-est de la RDC.
C’est désormais officiel : Paulin Lendongolia n’est plus gouverneur de la Tshopo. L’Assemblée provinciale a voté ce lundi 27 octobre une motion de défiance à l’unanimité — 18 voix sur 18 — mettant fin à un mandat marqué par de vives critiques et une gestion controversée.
Les accusations portées contre lui étaient nombreuses et graves :
- Incompétence dans la gestion administrative et financière
- Détournement de fonds publics, notamment dans les projets de réhabilitation du stade Lumumba et de la Route Nationale N°4
- Atteinte aux libertés fondamentales et hausse de la criminalité
- Retards de paiement des indemnités des élus et surfaturation des marchés publics Radio Okapi
Malgré les tentatives de report et les pressions venues de Kinshasa, Paulin Lendongolia n’a pas réussi à empêcher la tenue de la plénière décisive. Dans un communiqué publié tôt dans la matinée, il avait exprimé ses préoccupations sur la légalité de la reprogrammation de la séance, mais l’Assemblée a maintenu son calendrier laclocheduco….
Ce vote unanime reflète une rupture profonde entre le gouverneur et les élus provinciaux. Selon Bienvenue Bolongue, l’un des pétitionnaires, cette motion est l’expression d’un ras-le-bol face à une gouvernance jugée défaillante et opaque. Les députés ont affirmé leur volonté de restaurer la confiance des citoyens et de redonner à la Tshopo une direction politique crédible.
La destitution de Lendongolia intervient dans un climat tendu entre les provinces et le pouvoir central. Kinshasa avait tenté de rappeler les autorités provinciales pour des consultations, ce qui a été perçu comme une ingérence dans les affaires locales. La Tshopo, en maintenant son vote, affirme son autonomie institutionnelle et sa capacité à sanctionner ses dirigeants.
Et maintenant ? La vacance du pouvoir ouvre une période d’incertitude. Un gouverneur intérimaire devrait être désigné dans les prochains jours, en attendant l’organisation d’une nouvelle élection provinciale. Les regards sont tournés vers Kinshasa, qui devra composer avec une province en quête de renouveau et de justice.

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