Deux militaires ont été tués dans la nuit du mercredi 12 au jeudi 13 novembre 2025 dans la ville d’Uvira, au Sud-Kivu. Ces deux tragédies, survenues dans des contextes distincts, ont provoqué une vive inquiétude parmi la population locale.
Selon des sources sécuritaires, le premier incident s’est déroulé vers 21h30 à la place du Monument, dans la commune de Mulongwe.
Tout aurait commencé lorsqu’un membre du mouvement Wazalendo aurait agressé sa partenaire en public. Des soldats des FARDC, en patrouille dans le secteur, sont intervenus pour tenter de calmer la situation.
L’intervention a dégénéré en affrontement armé entre les deux parties, entraînant la mort d’un militaire. Des tirs ont été entendus jusqu’à minuit, provoquant la panique dans plusieurs quartiers avoisinants.
Le second drame a eu lieu quelques heures plus tard, à l’intérieur du camp militaire Mal-Acquis d’Uvira. Un capitaine a été abattu par son propre garde du corps.
Selon plusieurs témoins, l’officier était intervenu dans une dispute conjugale avec son épouse lorsque le soldat a ouvert le feu. L’auteur des faits a été immédiatement maîtrisé et arrêté par ses camarades.
Ces deux incidents ont semé la peur dans la ville d’Uvira, avec des détonations répercutées jusque tard dans la nuit, notamment autour de la place du Monument.
Le sous-lieutenant Reagan Mbuyu Kalonji, porte-parole du secteur opérationnel Sokola 2 Sud, a confirmé les décès :
« Un soldat a été tué près du Monument, et un capitaine abattu dans le camp Mal-Acquis par son propre garde du corps », a-t-il indiqué.
Le capitaine décédé était chef logistique (S4) au 330ᵉ régiment des FARDC, basé à Bijombo, dans les Hauts-Plateaux d’Uvira.
Ces deux événements mettent en évidence les tensions persistantes entre certains éléments des FARDC et les combattants Wazalendo, ainsi que les difficultés liées à la discipline interne, qui continuent de fragiliser la sécurité dans la région.

Modeste Salumu Msafiri
