En mission de relance et d’intensification de la sensibilisation autour du Projet Hémodrepa, initiative dédiée à la prise en charge médicale de l’hémophilie et de la drépanocytose, le Professeur Émérite Jean-Lambert Ginny Ehungu a lancé un vibrant appel à la mobilisation générale.
S’exprimant lundi lors d’une conférence-débat organisée à la Faculté de Médecine et de Pharmacie de l’Université de Kisangani et réunissant plusieurs professionnels de santé, il a insisté sur la nécessité d’un engagement collectif pour améliorer le diagnostic et le suivi des malades.
Au cours de cette intervention, le Professeur Ehungu a dressé un tableau particulièrement préoccupant de la situation de l’hémophilie en République démocratique du Congo.
Selon lui, seuls 88 patients sont actuellement diagnostiqués sur l’ensemble du territoire national, dont 19 dans la province de la Tshopo. Ce faible nombre, rapporté aux 26 provinces du pays, révèle un important déficit de dépistage, d’information et d’accompagnement médical. Les données disponibles ne concernent que cinq provinces : Kinshasa, Kongo Central, Kasaï, Tshopo et Lualaba.
Avant cette rencontre académique, le Professeur Ehungu avait déjà échangé, samedi dernier, avec les personnes vivant avec l’hémophilie et leurs tuteurs. Il les a encouragés à se regrouper en association afin de renforcer leur visibilité, faciliter le plaidoyer et améliorer l’accès aux soins spécialisés.
À travers cette mission, Hémodrepa entend redonner espoir aux patients et appeler les institutions, les professionnels de santé et la société civile à s’unir dans ce combat sanitaire majeur.
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