Le Mouvement Citoyen Machozi ya Raiya (MCMR-RDC) monte au créneau contre ce qu’il qualifie de « pratiques illégales et oppressives » observées depuis février 2025 dans les services de transfert d’argent opérés par Airtel Money, M-Pesa/Vodacom, Orange Money et AfriMoney.
Dans un communiqué rendu public le 9 novembre 2025 et largement relayé sur les réseaux sociaux, le Mouvement Citoyen Machozi ya Raiya (MCMR-RDC), à travers son coordinateur national Dunia Amisi, pointe du doigt une double tarification illégitime imposée aux usagers lors des transactions de retrait et d’envoi d’argent, dénonçant un véritable « pillage électronique ».
Selon la note n°20, des commissions additionnelles de 10 %, 8 % ou 6 % seraient appliquées au-delà des frais réglementaires, en plus de coûts exagérés sur les dépôts et d’une distribution conditionnée de devises étrangères, accompagnée de surtaxes imposées par certains agents.
« Il est inacceptable que les citoyens soient victimes de spoliations en plein jour à travers des frais non autorisés et des taxes excessives atteignant jusqu’à 10 %, 8 % ou 6 %, ainsi que des marges illicites sur la conversion de dollars », déplore le document.
Le MCMR-RDC estime que ces pratiques portent atteinte au pouvoir d’achat des ménages et fragilisent les petits opérateurs économiques dépendant du mobile money pour leurs échanges quotidiens.
Face à cette situation, le mouvement appelle les autorités financières et les régulateurs du secteur des télécommunications à intervenir sans délai pour réglementer ces services et sanctionner les responsables de cette « arnaque numérique systématique ». Il exhorte également les institutions publiques à ouvrir une enquête sérieuse et à prendre des mesures exemplaires contre les auteurs de ces dérives.
Enfin, le MCMR-RDC prévient que des actions citoyennes de grande envergure pourraient être engagées si les autorités n’agissent pas rapidement pour restaurer les tarifs officiels et mettre un terme à ce qu’il nomme « le braquage électronique ».

Modeste Salumu Msafiri
